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Musicien, joueur de Kora, griot

La Source
NOUVEL ALBUM

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"Revenir à soi

et aux autres"

ALEXANDRE VIGNEAULT, LA PRESSE

Revenu de sa très convaincante aventure flamenco en compagnie de la guitariste Caroline Planté (Kora Flamenca, 2020), Zal Sissokho remet sa scintillante kora au cœur de sa musique. Son tout récent disque s’intitule La source, mais il ne faudrait pas imaginer que l’approche du griot sénégalais et de son réalisateur, Élage Diouf, est traditionaliste pour autant. Elle est plutôt moderne, de cette basse sautillante aux pulsations tribales des percussions en passant par les accents de guitare tonique.

Il y a quelque chose de familier dans ces musiques qui sont profondément ancrées dans la culture mandingue. On en reconnaît autant les rythmes que des constructions harmoniques typiques. Or, il y a aussi quelque chose de très personnel, notamment dans la rythmique du chant, que Zal Sissokho occupe l’espace seul ou qu’il partage le micro avec d’autres. Son duo avec Djely Tapa (Labannya), chanteuse malienne aussi installée à Montréal, donne d’ailleurs lieu à un fort bel échange.

Revenir à la source, c’est aussi aller vers l’autre pour le koriste, comprend-on : quatre des neuf morceaux de son nouveau disque sont en fait des collaborations – deux avec Djely Tapa, une avec Diely Mori Tounkara (un autre maître de la kora, venu du Mali) et Élage Diouf lui-même. Ce dernier apparaît sur Kela, morceau empreint de nostalgie et pièce maîtresse du disque, où les voix de l’un et de l’autre se répondent, avec passion et humanité.

Ce sixième disque de Zal Sissokho est de ceux qui se dévoilent au fil des écoutes, qui en révèlent la force tranquille et les fourmillements percussifs qui, très souvent, sont relégués au second plan et constituent des tapis vivants sur lesquels volettent les notes de kora. 

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